Random House relooke ses classiques



La collection Vintage Classics fait peau neuve avec des couvertures au graphisme très travaillé.
Le principe de collection est très discret. Pas de police récurrente pour les titres, une structure légèrement différente à chaque fois, juste une image très simple, plein pot, et le Vintage accompagné du nom de l'auteur en haut à droite. À noter, la proximité avec les auteurs : les prénoms sont absents, remplacés par "Vintage"… attention, ce n'est pas Homer Simpson qui a écrit l'odyssée :-)
Les anglo-saxons travaillent chaque titre d'une collection comme un livre à part, pas juste en changeant l'image et le titre. Chez nous, les libraires sont très attachés à cette notion de collection, pensant (peut-être à raison) que si un client est content d'un livre trouvé à la NRF (par exemple) il rachètera volontiers un bouquin de la NRF. Du coup, il est assez difficile d'avoir ce genre d'audace.
Pour en savoir plus, lire l'article sur Première de couverture.

Commentaires

  1. Anonyme05:58

    Bonjour Julien,

    Merci de l'intérêt que vous portez à mon blog. C'est toujours intéressant d'entendre le point de vue d'un graphiste.

    Cependant, il faudrait éviter les généralisations car, si la notion même de collection est quasiment inconnue dans l'édition anglo-saxone, il existe néanmoins plusieurs collections de langue anglaise où les éditieurs suivent le modèle français et ne font que changer le titre et l'image, sans retravailler chaque titre de la collection. Outre les Penguin Classics, la plus célèbre collection de l'édition anglo-américaine, on peut également citer la New Canadian Library, les toutes nouvelles Penguin Great Loves (que je bloguerai prochainement), les Oxford World's Classics, Hard Press et les Penguin Popular Classics, qui ont toutes des maquettes fixes à la française.

    Cela étant dit, je ne connais aucune collection anglo-saxone de littérature « actuelle » ou « contemporaine » où on ne fait que changer le titre et l'image. Cela est le propre des collections de littérature dite « classique ».

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  2. Vous avez tout à fait raison, je généralise mal à propos et vos exemples parlent d'eux même :-)
    Mais, ici, même les collections contemporaines sont créées sur un même moule. À tel point que les collections (et les livres en général) se copient entre elles et que certains codes paraissent immuables. Par exemple, si vous lancez un essai ou un document polémique, vous "devez" faire une couverture noire. Résultat, tous ces essais ce ressemblent mais cela ne semble gêner personne.
    Personnellement, quand je veux rêver, je vais dans les rayons "littérature étrangère" et je regarde ce qui se fait ailleurs (essentiellement US et UK) et je bave. 5 couleurs, vernis sélectifs, recherche graphique, illustrations… L'avantage, pour nous, graphistes français, c'est qu'on se dit qu'il reste du boulot à faire et des milliers de choses à améliorer :-)
    PS : Merci pour votre blog, passionnant.

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  3. Anonyme15:48

    Étant Canadien de langue et de culture anglaises, mais de tendance francophile, j'apprécie les deux façons de fonctionner.

    Pour chaque couverture anglo-saxone qui nous fait rêver, il y a au moins une autre (le plus souvent en provenance d'Amérique) qui est tellement moche qu'on est bien content de retrouver l'élégance simple de la nrf, P.O.L, le Seuil ou Minuit.

    Vaut mieux un design élégant où on n'a rien fait qu'un design moche où on a trop fait. L'éloge de la simplicité en design, ça se dit chez nous quiet is the new loud, ou encore less is more.

    PS - Je suis d'accord avec vos propos sur la Dilettante. La toute jeune Naïve Éditions fait aussi de belles choses.

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