Des bulles à la patte

Aujourd'hui, bouclage. C'est une journée un peu spéciale, on travaille à toute berzingue pendant 2 heures, puis plus rien pendant 2 heures, puis c'est chaud pendant 1 heure et ainsi de suite…
J'ai pas mal de projets sur le feu, mais pas toujours facile de sauter d'un boulot à un autre, et puis, de temps à autre, glandouiller c'est agréable. Tout ça pour dire que j'ai passé une grosse partie de la journée à découvrir de nouveaux blogs BD (nouveaux pour moi, car ils existent depuis si longtemps que certains ne sont plus mis à jour).
À partir du site de Monsieur Lâm , j'ai trouvé celui de Miss Gally puis celui de son copain Obion et cela jusqu'à plus soif (je placerai tous les liens que j'ai retenus à la fin du post).
J'ai redécouvert la bande dessinée sur le tard. Petit, j'en ai vraiment trop mangé ! Mon père est un très très grand fan du genre, et, de par son métier (DA comme moi, qui a parlé d'atavisme ?) il baignait dedans en permanence.

Les dîners à la maison c'était avec Nikita Mandryka, Philippe Druillet ou Jean-Claude Forest. Quant à ma belle-mère, Anne Delobel, elle était coloriste. Ses premiers pas dans ce métier, c'est Adèle Blanc sec de Tardi.
Du coup, ce milieu me gonflait un peu. Garder les chats de Forest le week-end, ça désacralise quand même pas mal. Et puis, comme tous les gamins, il a bien fallu que je me construise en réaction. Quand certains affirmaient leur individualité par la lecture de Moebius, chez moi, Stendhal ou Kafka jouaient un rôle similaire.

Plus tard, avec la découverte de Maus de Art Spiegelman, ma vision de cet univers a évolué. Anne (ma belle mère, pour ceux qui ne suivent pas) c'est occupé du lettrage de la version française et mon associé de l'époque, Igor Olafs, l'aidait. Je voyais les planches sans arrêt (vous excitez pas, c'était pas les originaux), et ça a été une bonne grosse baffe ! Pour ceux qui ne connaissent pas, il faut absolument le lire, c'est urgent.

Je n'ai rien trouvé pendant longtemps d'aussi puissant, mais je me suis enfilé tout les Dragon Ball d'Akira Toriyama, un premier pas dans l'univers manga, puis je suis tombé sur Mon voisin Totoro d'Hayao Miyasaki, en VHS dans mon vidéo club. On l'a tellement loué, celui là, qu'on a fini par bousiller la K7. Il suffit que j'entende la musique du film pour que mes yeux s'embrument et que je sois pris d'énormes envies de câlins tout doux (Totoro, je t'aime !!!!). Plus tard, ma femme m'a rapporté Le journal de mon père de Jîro Taniguchi que j'ai adoré. J'ai aussitôt enchaîné avec Terre de rêve, du même Taniguchi… pour la première fois une BD (on parle plutôt de roman graphique) me faisait pleurer. Quand je veux le relire, je suis obligé de m'isoler aux toilettes pour pas avoir la honte (mais où est-ce que j'ai encore foutu ces deux grosses boules qui font de moi un vrai macho !?). Voilà, depuis je me nourris de Guy Delisle, David B., Riad Sattouf, Marjane Satrapi… sans parler des Ricains : Craig Thompson, le sublimissime Mike Mignola, Eric Powell, David Lapham, Frank Miller etc. Argh; faut pas que j'oublie One Piece de Eiichiro Oda. Mon fils me force à les ingurgiter par paquet de trois. J'en suis au tome 27 sur 36, ouf !
Voilà les blogs qui m'ont accompagné aujourd'hui :

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