Horlogerie russe

L'horlogerie de luxe, tout le monde le sait, est suisse. Même des marques françaises telles que Cartier ou Chanel sont swiss made. Cela veut dire qu'au moins 50% des composants sont fabriqués dans les alpages.
Le nerf de la guerre c'est le mouvement, mécanique, sinon c'est pas du vrai haut de gamme qui vaut la peau des roupettes. La quasi totalité de ces mouvements est fabriquée par une société, ETA, appartenant à Swatch Group.
Parallèlement, il existe une petite production russe réalisée par quelques sociétés (Poljot, Vostok…) et c'est de celle-la dont je voulais parler.
Petit cours d'histoire :
Dans les années 70, l'horlogerie suisse a été à 2 doigts de rendre l'âme. L'arrivée sur le marché du quartz japonais à petit prix a fait couler de nombreuses marques helvètes qui n'avaient pas vu le coup venir.
Depuis une dizaine d'années, la montre est redevenue un symbole de standing et l'industrie des mouvements mécaniques a connu un nouvel essor.
En Russie, ben, ils n'ont pas connu la vague bleue du quartz. Sous le régime communiste, toute la production horlogère était basée sur un outil industriel datant des années 50 et copié sur les machines suisses. Ils fabriquaient des montres de qualité médiocre, mais pas besoin de précision pour se rendre au goulag.
Avec la chute de l'URSS et la privatisation des sociétés d'Etat, certains (probablement une initiative venue d'Allemagne) ont compris que ces montres avaient un avenir et qu'il suffisait d'améliorer sensiblement la qualité pour obtenir un produit exportable. Grâce à Internet et à l'engouement allemand, le pari est réussi.
Cela donne des objets d'une finition tout à fait respectable, des mouvements à la régularité presque suisse et au design de plus en plus abouti, et tout ça pour des prix environ 10 fois inférieurs à leurs consœurs helvètes.
Voici celle que je viens de m'offrir :

C'est une réédition d'une montre des années 50. Voici l'originale et sa jeune sœur (j'ai la chance d'avoir les deux).
Vous vous demandez pourquoi je vous raconte tout ça ? Après tout, on s'en fout des tocantes russes, mais c'est que je suis très impressionné par la morale qui découle de cette aventure économique : il ne faut pas négliger nos faiblesses, ce sont peut-être nos forces de demain :-)

Commentaires

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